Interrogée sur le tabac et les moyens de lutter contre le tabagisme en France, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a naturellement évoqué le sujet toujours en débat de la cigarette électronique.
Alors qu’il sera interdit de vapoter dans certains lieux publics dès le 1er octobre prochain, et notamment sur son lieu de travail, la ministre a affirmé qu’elle ne reviendrait pas sur cette décision. Selon elle, la cigarette électronique ne constitue pas un moyen d’arrêter de fumer.
Vapoter pour réduire le tabac mais pas pour arrêter ?
« Actuellement, on a peu de preuves scientifiques pour considérer qu’il s’agit d’un outil efficace. Le vapotage permet de réduire sa consommation mais pas l’arrêt complet du tabac. Or, c’est ce qui compte pour prévenir les cancers et les maladies cardiovasculaires. On ne reviendra donc pas sur l’interdiction de vapoter mise en place le 1er octobre prochain dans certains lieux publics » a-t-elle affirmé dans les colonnes du Parisien.
Des propos qui ne manquent pas de décevoir les défenseurs de la vape, qui avaient réussi à entamer de vraies discussions avec l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine.
Un avis qui diffère de celui de l’Institut National du Cancer
Pourtant, voilà quelques semaines, une campagne de l’Institut National du Cancer (INCa), dont Agnès Buzyn fut la présidente pendant 6 ans, mettait en avant la cigarette électronique comme un outil d’aide au sevrage en vue d’un arrêt définitif du tabac, à l’instar d’autres substituts tels que les patchs.
Il ne s’agit cependant pas d’un encouragement à se tourner vers la cigarette électronique, seulement d’une acceptation de l’aide qu’elle peut offrir aux fumeurs souhaitant en finir avec le tabac.
Lorsque la nouvelle ministre de la Santé a pris ses fonctions en juin dernier, une lettre ouverte défendant la « vape libre » a été publiée à son intention par Sébastien Beziau, le fondateur de Vapyou. Il semble que ses arguments n’aient pas suffi à convaincre Agnès Buzyn.