Dès le 1er octobre prochain, les vapoteurs seront priés de sortir de leur bureau lorsqu’ils souhaiteront vapoter. Si la cigarette électronique demeure autorisée dans certains lieux publics, comme les bars et les restaurants notamment, il sera en effet dans quelques semaines interdit d’utiliser une cigarette électronique sur son lieu de travail, si celui-ci est partagé.
L’interdiction de vapoter au travail concerne en effet essentiellement les personnes travaillant en open space. Si vous disposez de votre propre bureau, vous pourrez continuer d’y vapoter. Cette nouvelle réglementation concerne en effet les lieux de travail fermés et couverts à usage collectif, précise le décret du 25 avril 2017 relatif aux conditions d’application de l’interdiction de vapoter dans certains lieux publics. Le vapotage demeurera toutefois autorisé dans les locaux accueillant du public.
Quelles conséquences aura cette nouvelle réglementation sur laquelle la ministre de la Santé Agnès Buzyn a récemment affirmé qu’elle ne reviendrait pas ? S’agit-il réellement d’une bonne mesure à prendre dans le cadre de la lutte contre le tabagisme ? Ne risque-t-elle pas de tenter certains de reprendre la cigarette classique ?
Un risque réel de reprise du tabac ?
Les vapoteurs sont nombreux à s’inquiéter de cette nouvelle mesure. Non seulement elle impactera sur leur productivité puisqu’ils devront faire des pauses pour pouvoir vapoter, mais surtout, elle risque bien de les faire renouer avec le tabac.
Interdire la vapoteuse au travail contraindra ceux qui utilisent la cigarette électronique à sortir pour vapoter. Ils se retrouveront donc avec les fumeurs et l’on sait bien les risques que cela peut engendrer. Il est si rapide de se laisser tenter par une cigarette proposée par un collègue et il n’en faut souvent pas plus pour retomber dans le tabagism.
Que risque-t-on si l’on vapote au bureau ?
Toute personne contrevenant à cette réglementation, qu’il s’agisse du vapoteur ou de son employeur, s’expose à une amende. Le vapoteur risque une amende de seconde classe de 150 euros. Il encourt aussi des sanctions disciplinaires de la part de son employeur s’il ne respecte pas le règlement intérieur.
L’employeur, s’il ne notifie pas clairement cette interdiction à ses salariés via un affichage bien visible dans les locaux de l’entreprise, s’expose à une amende de 3e catégorie dont le montant peut atteindre 350 euros.